mercredi 10 juin 2015

De la culpabilité de manger...

Je fais partie de ceux et celles qui mangent pour compenser des émotions. Joie, bonheur, tristesse, anxiété, peur, tout est prétexte à refuge dans la nourriture.
L'angoisse et l'anxiété sont pour moi le pire, le plus dur à vivre. Je suis faible et quand ces sentiments m'assaillent je suis souvent incapable de lutter. Manger me rassure.
Et c'est stupide...

Aujourd'hui fût une de ces journées  où la bouffe fût mon seul refuge...Une de ces journées où on se dit qu'on n'est finalement pas grand chose pour les autres...une de ces journées où on se dit que la vie s'écoule à côté de nous sans que vraiment l'on y participe...
Mélange détonnant d'angoisse et de solitude qui se traduit par une porte de placard à provisions qu'on ouvre dix, vingt fois...
Je grignote sans même m'en rendre compte. Enfin si, mais j'ai le sentiment que c'est le seul geste que j'ai à disposition pour me soulager un peu, alors je le fais, bêtement, lâchement...
S'en suit un énorme sentiment de culpabilité...une envie de tout laisser tomber...
Se dire qu'on n'y arrivera jamais et qu'on est minable, qu'on est trop faible pour ce combat...

Ce sont ces moments de faiblesse, d'échec qui sont les plus durs à vivre dans ce combat, et plus encore quand on est seule à le mener...
Pas d'épaule bienveillante pour vous soutenir ou se confier...
Il faut combattre seule, tenter de remonter en selle seule...
Mais c'est un choix que j'ai fait, je dois encore assumer. Je ne me sens pas la force de dévoiler encore à mon entourage ce blog...alors je dois avancer..

Ce soir, j'ai juste envie d'aller m'enfouir sous la couette et pleurer tout mon saoûl...Pleurer pourquoi ? Sur qui, quoi ? Je n'en sais même rien...
Ce sentiment de solitude m'étouffe...
Combien de temps vais-je tenir...
Et puis regarder et câliner mes enfants et me dire que pour eux je dois tenir, que pour eux je dois gagner.
Ne pas craquer, tenir, aussi longtemps qu'il le faudra et gagner mon combat, voilà mon ultime objectif....pour eux, pour moi...

Mais suis-je assez forte ?

J-286

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